My.angel.&.I } EDWARD.

« Dit quelque chose, s’il te plaît ».

Oh, par pitié, qu’il n’arrête pas une seconde. Sa voix était si belle, un ténor qu’aucun être humain ne pouvait atteindre. Il était si beau, son ange gardien. Les deux jeunes gens se tenaient toujours par la main. Du moins, Bella ne lâchait prise. Elle ne désirait pas lâcher Edward. Il était si protecteur et rassurant. L’hôpital était un lieu terrible, pour elle. Qui la soignerait ? Avait-elle quelque chose de très grave ? Non, sinon elle l’aurait su. Rien de cassé. Il fallait l’espérer. De plus, ayant vaguement parlé des Cullen à son père, Bella avait appris que le père adoptif d’Edward était un excellent docteur. Carlisle Cullen. Homme séduisant, si les échos étaient justes. Mais si ce dernier était comme son fils, la jeune femme serait bien heureuse. Soignée par un autre ange. Parfait. La journée commençait fort bien. Même si miss Swan n’était qu’un piteux aimant à dangers. Fermant ses yeux, la demoiselle n’entendit que des murmures. Edward, voix à laquelle elle s’était habituée et le secouriste. « Grave ? », « Examens ». Non, elle en avait entendu suffisamment. Elle n’avait rien ! Bon Dieu, comment fallait-il le dire ? Soupirant, Bella rouvrit ses paupières. Comme la vue était charmante. Edward semblait … Rassuré. Mais de quoi ? A peine eut-elle le temps de murmurer un début de phrase, qu’elle entendit des hurlements. On venait d’ouvrir les portes de l’ambulance. « Ma fille ! Je veux voir ma fille ! Ah, Bella, te voilà ! ». Oh non ! Il était au courant ? Affolée, la jeune femme éleva la voix.

« Papa ? Que fais-tu ici ? Je … ».

Rien à faire, il n’entendait rien. Le brancard avançait, et Bella entendait des lamentations, ainsi que des bruits de pas. Bruyant. Elle n’avait toujours pas relâché Edward. « Bella, Bella ! Tu vas bien ? ». Comme elle aurait aimé le rassurer. Oui, elle n’avait plus si mal. Juste un bon coup de fatigue. Rien de très embêtant. Mais son père semblait perturbé par autre chose. « Qui êtes-vous ? Laissez-moi passer, c'est ma fille ! ». Edward. Tout se compliquait. Il n’était pas son petit ami. Du moins, pas encore. Mais le chef Swan allait lui passer un savon. Prenant son courage à deux mains, Bella se redressa un peu. Sa main, dans celle de son ange, elle déclara :

« Papa, calmes-toi. C’est un ami. Il … Il m’a sauvé ».

La question lui revînt en mémoire. Comment ? S'allongeant à nouveau, Bella regarda son sauveur. Rien. Pas une blessure. Aucune goutte de sang. Un surhomme. Le plus beau du monde. Souriant bêtement, la jeune femme referma ses yeux. Elle était tellement fatiguée.

Invité

Le brancard avançait lentement, le chef Swan les empêchant de passer. « Papa, calmes-toi. C’est un ami. Il … Il m’a sauvé ». Cette phrase eut le don de le calmer pour le moment, et il regarda avec un air de gratitude et d'anxiété Edward. Peut-être avait-il peur que ce dernier lui vole sa fille ? Possible. Edward nota néanmoins qu'elle avait noté le mot "ami", ce qui le fit rire intérieurement. Ils se cotoyaient depuis à peine deux heures. Mais ne se connaissaient que depuis quelques minutes. Et Edward était loin de se douter que c'était les premières minutes d'une longue série où ils seraient ensemble. Le père de Bella s'écarta quelques peu, et le brancard put passer et entrer dans l'hôpital. Là encore, Edward était loin de se douter que ce n'était surement pas la dernière fois qu'il y allait... On emmena Bella dans une chambre, et Edward s'approcha d'elle pour lui murmurer à l'oreille :

« Je dois te laisser, il faut que les médecins t'examinent, maintenant, Bella. ».

Il prononça cette phrase avec des intonations douces afin de ne pas brusquer Bella. Cette dernière ouvrit aussitôt ses yeux et plongea son regard dans celui d'Edward. Il y lut de la tristesse et de l'anxiété. Il ajouta aussitôt :

« Je ne serais pas loin. ».

Il enleva sa main de celle de Bella, même si cette dernière tentait de s'accrocher à lui comme une noyée. Il lui offrit un sourire, puis s'écarta, laissant l'infirmière passer. Elle allait lui donner des calmants, pour la douleur. Bella ferma petit à petit ses yeux... Edward se tourna et apperçut Carlisle, qui venait d'arriver. Ce dernier lui jeta un regard interrogateur, surpris et... il pensa « Que fais-tu ici Edward ? ». Se tournant vers Bella, il fronça les sourcils. « Je l'examine, puis nous parlerons... ». Il demanda divers examens aux infirmières, puis se tourna vers Edward. Ils étaient seuls dans la pièce. Enfin, ils croyaient que Bella dormait grâce aux calmants, mais elle était en réalité dans un semi-sommeil. Ce qui ne les empêcha pas de parler bas, et vite.

« Que s'est-il passé ? » commença Carlisle
« Un camion allait la renverser. ».
« Et tu l'as sauvée ? A quoi pensais-tu Edward ? Je sais que tu es sensible, mais quand même ! On aurait pu te voir... ».
« Elle est differente. Rien qu'en me tenant à côté d'elle en cours de bio, j'ai faillit la tuer. Son odeur était trop forte pour moi. ».
« Oh. Je vois. ». Il marqua un silence, puis repris. « Fais attention, surtout. ».

Carlisle ne s'imaginait suurtout pas qu'il allait continuer à la fréquanter. Edward n'en savait rien lui non plus. Il aviserait.

Les examens furent vite finis, et Edward attendit que Bella se réveille (il ne savait pas si elle dormait réellement ou non, d'ailleurs). Carlisle revint, afin de vérifier les radios et d'ausculter Bella.

« Je crois qu'elle dort encore... ».

Bella n’entendit plus aucun gémissement provenant de la bouche de son pauvre père. Etait-il trop bouleversé pour dire un mot ? Peut être Edward l’en avait dissuadé. Il avait ce don précis de faire taire les individus, par la seule beauté de son visage d’ange. Il est vrai que lorsque la jeune femme avait prononcé le mot « ami », toutes les voix s’étaient tues. Après tout, n’avait-elle pas le droit d’avoir un ami aussi merveilleux qu’Edward Cullen ? Non, c’était le terme qui sonnait mal. Bref. Tout en tenant la main de son nouveau camarade, Bella se sentit soulevée et elle percuta quelque chose de plus mou. Un lit, Dieu soit loué ! Ou presque. Quand Edward se pencha pour murmurer ces quelques mots : « Je dois te laisser, il faut que les médecins t'examinent, maintenant, Bella », miss Swan cru qu’elle allait s’évanouir. Elle, ici, seule ? Impossible. Cette dernière avait encore tellement besoin du jeune homme. Son magnifique ange gardien. Cependant, les intonations douces que le beau Cullen avait employées calmèrent vite Bella. Mais la tristesse et l’anxiété se lisaient sur le visage de la jeune femme. « Pitié, reste », aurait-elle voulu dire. « Je ne serais pas loin », rassura à nouveau Edward.

« Oui, je l’espère ».

Les deux mains qui n’en formaient qu’une se séparèrent. Etrange sensation. Comme si Bella était soudain abandonnée. Le souffle lui avait été coupé. L’ange sourit, juste avant de sortir. Alors, une infirmière arriva avec une belle aiguille. Des calmants que l’on allait lui donner. Non ! Les aiguilles étaient si grandes, si horribles. Avant même qu’on ne pique Bella, cette dernière se sentit défaillir, tomber. Dommage, miss Swan n’eut pas le temps d’apercevoir Carlisle. Elle aurait été un temps soit peu réconfortée. Lui, aussi sublime que son fils. Toute fois, les rêves de Bella ne durèrent qu’une demi-seconde. En un rien de temps, la demoiselle se réveilla. Ou plutôt, à moitié. Elle continuait de fermer ses yeux mais entendait presque tout ce qui se disait. Les infirmières parties, les Cullen restèrent ensemble, tous les deux, à parler. Quelle conversation. Des mots que n’auraient du entendre Bella. « Un camion allait la renverser », déclara Edward. Oh, quel cauchemar. Carlisle, quant à lui, semblait bouleversé : « Et tu l'as sauvée ? A quoi pensais-tu Edward ? Je sais que tu es sensible, mais quand même ! On aurait pu te voir... ». Qu’est-ce que cela signifiait, au juste ? Bella n’avait-elle pas rêvé ? Apparemment non. Edward l’avait bel et bien sauvé. « J'ai faillit la tuer », entendit-elle à nouveau. Hein ? Que voulait-il dire par là ? Il ne semblait pas parler de l’accident, à cet instant précis. « Rendors-toi, bon sang … ». La jeune femme soupira, juste au moment au Carlisle demandait à son fils d’être prudent. C’est pourquoi personne ne l’entendit. Heureusement, elle aurait préféré mourir plutôt que d’affronter cela. Là, elle serait morte. Pourrait-elle encore parler avec Edward ? Il lui manquerait tant, sinon. Bref, une fois encore, Bella fut touchée et examinée. Désagréable. Tout fut finit rapidement, cependant. Mais une main froide se posa sur celle de la jeune femme. Père ou fils ? Impossible de le dire. La seule chose que miss Swan pu comprendre fut les quelques mots de Carlisle, qui semblait loin : « Je crois qu'elle dort encore... ». Pas vraiment, justement. Comme si rien ne s’était passé, Bella ouvrit doucement les yeux. La douleur était passée, mais les aiguilles étaient toujours présentes. Ah, quelle horreur. Aussitôt, elle referma les yeux et serra la main qu’elle tenait.

« Je … Pas les aiguilles ».

Invité

Edward s'était silencieusement approché du lit de Bella et avait posé sa main glacée sur celle, d'une tiédeur agréable, de Bella. Cette dernière ouvrit brusquement les yeux, avant de les refermer, plus ou moins paniquée. Edward était surpris. Il pensait qu'elle dormait ! Mais une question le tracassait. Avait-elle entendu leur conversation ? Il espérait que non. Car Bella serait surement curieuse de savoir qui il était réellement si jamais elle l'avait entendue. Il se tourna vers Carlisle, qui avait suivit la scène. Il pensa alors « Edward, si jamais elle a entendu notre conversation, tu ne dois pas lui révéler le secret, tu entends ? C'est une humaine. Nous en rediscuterons plus tard ». Edward hocha, d'un geste rapide, la tête. Il savait qu'il ne devait pas le révêler, mais il avait envie de connaitre Bella. Néanmoins, un secret ne peut se cacher éternellement. Bref, il était dans une impasse. Il entendit ensuite Bella : « Je … Pas les aiguilles ». Il se tourna vers elle, qui avait toujours les yeux fermés. Elle lui prit la main, et la serra. Edward eut un petit sourire ironique sur les lèvres. Bella voyait qu'un camion allait l'écraser, et restait devant lui, sans bouger et à le regarder, et elle avait peur des aiguilles ? C'était absurde.

« Tu te jettes sous les roues d'un camion et tu as peur des aiguilles ? ». dit-il d'une voix rieuse

Bella ouvrit les yeux. Il ne put néanmoins pas déchiffrer son expression. Un mélange d'exaspération et de douceur. Bref, deux opposés qui ne pouvait se lire dans un même regard, fut-il celui de Bella.
Carlisle accrocha les radios sur l'écran, et les regarda, avant de se tourner vers Bella.

« D'après vos radios, vous n'avez rien mademoiselle Swan. Néanmoins, vous avez reçu un grand choc. Vous avez mal quelque part ? ».

Edward se doutait de la réponse de Bella, qui devrait surement être « Non », car depuis qu'il l'avait sauvée du camion, elle n'arrêtait pas de dire à tout le monde qu'elle allait bien, qu'elle voulait s'en aller de l'hôpital. Mais bien évidemment, personne ne la laissait partir, pour le moment. Edward essaya, pour la énième fois de lire dans les pensées de Bella. Ce fut encore une fois un échec. Ca en devenait assez frustrant pour lui... Mais il faudrait qu'il s'habitue, car jamais il ne pourrait lire les pensées de sa chère Bella.
Edward s'amusait beaucoup à regarder Bella. Cette dernière essayait de regarder Carlisle sans toutefois regarder les aiguilles non loin, qui avaient l'air de lui donner la nausée.

Bella sentit une main gelée serrer la sienne. Celle d’Edward, sans aucun doute. Il était là et pour longtemps, elle l’espérait. Soudain, le ténor merveilleux s’éleva. « Tu te jettes sous les roues d'un camion et tu as peur des aiguilles ? ». Ironie du sort. S’était certainement vrai, qui plus est. Bella avait une peur folle des aiguilles mais le camion ne l’avait pas effrayé. Ou pas le temps, du moins. Il était arrivé à grande vitesse, il fallait le rappeler. Pouvait-on avoir peur de mourir, lorsque la mort vous arrivait droit dessus ? Peut être. Peut être pas. Edward avait-il su ce qui l’attendait lorsque Carlisle l’avait mordu ? Bien sûr, ces questions ne pouvaient être encore formulées par miss Swan, qui ignorait tout, pour le moment. Toute fois, la discussion à laquelle elle avait « assistée » laissait croire que les Cullen n’étaient pas forcément humains. Ils semblaient tellement plus. Quoi, des anges ? Non, les anges n’avaient pas si froids. Impossible d’en savoir plus pour le moment. Oh mais Bella apprendrait vite. Elle se le jurait. Regardant Edward, la jeune femme soupira. Exaspération. Douceur. Ses propos étaient censés, certes, mais elle détestait qu’on se moque d’elle. Enfin, elle finit par sourire. Mais avant de dire un mot, le docteur Cullen accrocha ses radios et ouvrit la bouche. « D'après vos radios, vous n'avez rien mademoiselle Swan. Néanmoins, vous avez reçu un grand choc. Vous avez mal quelque part ? ». Oh, elle devait désormais parler.

« Non, je ne crois pas. C’est encore un peu confus, vous savez. Ma tête a percuté quelque chose. De dur et de très froid. Je ne sais pas vraiment ce que c’était, mais je pense avoir des migraines pour un petit moment ».

Hum. Quelle belle menteuse. La chose dure et froide n’était autre qu’Edward. Et elle le savait. Mais comment expliquer tous ces mystères ? Il n’avait pas une blessure, pas une égratignure. Rien, indemne. C’était parfaitement injuste, non ? Bella, quant à elle, devait simplement attendre qu’on en ait fini avec elle. Et l’hôpital était un lieu qu’elle détestait. Et plus l’on détestait quelque chose, plus l’on était sûr d’y passer un long moment. Toute fois, elle ne souffrait pas tant que cela. La tête, évidemment, lui tournait mais c’était tout. Regardant son ange à nouveau, la jeune femme eut un nouveau petit sourire timide. Il était beau ! Un peu inquiet pour Bella, ce qui le rendait d’avantage sexy. Oh mon Dieu, le choc la faisait délirer totalement. Et ces aiguilles ! Miss Swan tourna la tête. S’adressant à Carlisle dans un premier temps, elle déclara :

« Les aiguilles sont-elles … Nécessaires ? Je veux dire, je vais bien. Je pourrais même rentrer bientôt, non ? ».

Tais-toi, Bella. Puis, regardant cette fois Edward, elle éleva la voix pour la troisième fois en si peu de temps.

« Je te remercie encore. Sans toi, je serais morte ».

Elle accentua toute fois, sur ce dernier mot. Les Cullen le remarquerait-il ? Cela s’adressait plus à Edward qu’à Carlisle.

» Edward Cullen {UC}
» Edward Cullen