En cours de bio -.-' [ Bellaaa =) ]

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C'était un jour banal à Forks. Le ciel était gris, il y avait du brouillard et il pleuvait. Les élèves rentraient en classe après avoir mangé à la cafétéria. Enfin, façon de parler pour notre cher vampire, qui, lui n'avait rien mangé. Ce matin, lorsqu'il était venu en cours, il n'avait vu qu'une seule même idée, même image dans les pensées de tous les autres élèves : la nouvelle, Isabella Swan. Mlle Swan était la fille du chef de police, qui habitait jusqu'il y a peu de temps avec sa mère, ex-épouse du chef. Du moins, c'est ce que les autres disaient, et il n'avait pour le moment aucun moyen de vérifier ces sources. Lorsqu'il avait commencé à voir le vrai visage de la jeune femme, et non juste son nom, il ne sut quoi en penser. Tout le monde l'idéalisait, les garçons se disaient que peut-être, elle sortiraient avec eux. Bref, c'était l'effusion parce que Isabella, pardon Bella, était enfin arrivée. Edward avait espéré quelque chose concernant cette demoiselle. Il ne savait pas trop quoi... peut-être qu'elle serait differente des autres ? Il n'en savait trop rien. Il ne fallait pas qu'il se fasse de faux espoirs, de peur d'être déçu, une fois de plus. Mais ce qui étonnait Edward, c'était que tout au long de cette matinée, il n'avait toujours pas entendu ses pensées, alors que c'était celles qu'il avait le plus envie d'entendre. Alice, qui avait tout vu, diologua par pensées avec lui, lui disant de ne pas trop espérer et de se contrôler. Se contrôler ?! Voilà presque 100 ans qu'il était vampire, alors il ne comprenait pas bien pourquoi. Elle avait aussitôt pensé à autre chose.
Il alla en cours de biologie d'un pas lent à son goût mais rapide aux yeux des autres. Il soupira. Il détestait aller doucement, mais depuis le temps, il ne s'y était toujours pas habitué. Il s'installa à sa paillaisse au deuxième rang, paillasse qu'il ne partageait avec personne. Personne n'avait osé s'assoir à côté de lui depuis le début de l'année, il était donc seul et cela ne le dérangea pas plus que cela. Il tira donc son tabouret, s'assit dessus, et sortit ses affaires, attendant que le cours commence. Les élèves arrivant faisaient soigneusement attention à ne pas le regarder, mais dès qu'ils furent derrière lui, ils ne se privèrent pas, surtout les filles xD. La plupart du temps, on regardait la manière dont il s'habillait. Là, il avait un sous pull vert foncé, soulignant sa musculature, une simple veste, un pantalon noir et des chaussures simple à son goût. Bref, rien de bien particulier. Il se désinteressa des pensées des personnes, et sortit une feuille et un stylo en attendant.

« Bella, tu va être en retard ! »

Jour banal, peut être, mais qui commençait bien. Isabella Swan, de son véritable prénom, s’était réveillée une demi-heure en retard, ce qui compliqua ses plans. Pas le temps de se pomponner, même si la jeune femme ne le faisait jamais. Un jean. Un tee-shirt. Une veste. Ah, la vitesse. Elle en manquait cruellement. Dévalant l’escalier, la nouvelle se rua vers le réfrigérateur de la cuisine, et saisit une bouteille de jus d’orange. Dévissant le bouchon, Bella but quelques rapides gorgées. Replaçant la bouteille là où elle l’avait trouvé, la jeune femme attrapa en passant, un pain au chocolat. Tant pis, elle mangerait dans la voiture. Saluant d’un geste rapide son père, chef de police de Forks, Bella sortit de la maison. Heureusement que cette dernière avait une voiture. Joie de l’Amérique, le permis à seize ans tout juste. Bref. En deux temps trois mouvements, la jeune femme arriva au lycée. Le parking était vide, signifiant que tous les élèves étaient déjà rentrés en classe. Tant pis. Se garant, Bella sortit son emploi du temps. Premier cours de biologie de l’année. Trouver la salle serait une autre histoire. Après dix bonnes minutes, miss Swan frappa enfin à la porte. « Entrez », lança une voix. Ce qu’elle fit, bien entendu. Tous les regards se posèrent sur elle, lorsqu’elle eut passée le seuil. Comme une bête de foire, Belle ne pouvait changer cela, juste accepter, attendre. Soupirant, la jeune femme s’avança vers son professeur. « La nouvelle », dit-il. De son doigt pointu, celui-ci désigna une place. Suivant des yeux le mouvement bien précis, Bella s’aperçut avec horreur que son camarade de paillasse serait le séduisant Edward Cullen. Il ne manquait plus que cela. Alors qu’elle se dirigeait vers son tabouret (de mort ?), plusieurs têtes lui adressèrent des sourires compatissants. Mike murmura même un « dommage », à peine audible. Terrible journée. Allez, il fallait se lancer. Ca y est. Arrivant enfin à sa place, Bella posa ses fesses sur le tabouret. Pas confortable pour un sou ! Mais ce n’était pas le pire. Son voisin, un être pur et merveilleux, lui jetait un regard de tueur. Ce n’était pas une blague. Qu’avait-elle fait ? Non, il ne fallait pas s’intéresser au jeune homme. Sortant quelques affaires de son sac à dos, Bella commença à noter ce qui se trouvait sur le tableau noir. S’impatientant, elle fit tomber son stylo sous le siège d’Edward. Su-per. C’était invraisemblablement, la pire journée de l’année. Et dire qu’elle ne faisait que commencer. Se raclant la gorge, la jeune femme osa l’impossible :

« Euh … Excuse-moi. Pourrais-tu me donner mon crayon ? Là, sous ta chaise ».

Pas de réponse. Edward Cullen avait-il le défaut d’être sourd ? Peut être. Non, en fait, il semblait perdu dans ses pensées, dans un monde bien lointain. Se mordant la lèvre inférieure, Bella décida donc de plonger délicatement sous le bureau, à la recherche du stylo perdu. Mauvaise idée. Edward fit un mouvement de recul. Pourtant, Bella n’était atteinte d’aucune maladie, ni autres symptômes. Se relevant aussi vite qu’elle s’était baissée, la jeune femme baissa les yeux vers sa copie. Décidemment, il était plus sympathique de loin, ce Cullen.

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Le professeur de bio finit par arriver, légèrement en retard. Il expliqua le plan du cours d'aujourd'hui, qui était assez ennuyeux. En même temps, il avait déjà fait cette leçon des dizaines de fois, ce qui expliquait son désinterressement. Néanmoins, il continuait de prendre des notes de sa belle écriture calligraphiée qu'il avait travaillée au fil des années. Tout à coup, son ouïe fine lui permit de remarquer des pas dans le couloir, ainsi qu'une respiration accélérée, due au stress ou au fait que la personne avait dû se dépêcher vu qu'elle était en retard. Trois coups secs furent frappés à la porte, puis une fois que le professeur en eu donné l'ordre, Bella Swan entra. Si Edward n'y était pas habitué depuis le temps, sa tête aurait explosé sous le flot de pensées qu'il entendit. Les commentaires fusaient, intérieurement bien sur. A propos de son physique. De ses vêtements. Et même de la manière dont elle se déplaçait. Edward trouvait cela vraiment stupide, mais il n'avait pas son mot à dire sur ce qu'il entendait. Il ne pouvait quand même pas leur faire remarquer de penser à autre chose... Ce qui l'intriguait en revanche, c'était qu'il n'arrivait toujours pas à entendre les pensées d'Isabella Swan. Ca en devenait presque vexant, car, une fois que l'on est habitué à lire les pensées des personnes présentes aux alentours, il est dur de s'en détacher. Bref. Le professeur désigna la place à côté d'Edward pour que Bella s'assoie. Edward décrypta son visage, vu qu'il ne pouvait lire ses pensées. Angoisse. Peur. Horreur. Edward comprenait. Il comprenait également les réactions de ses camarades de classe, qui encourageaient Bella et la plaignaient en même temps. « Si seulement ils savaient qui je suis réellement » pensa rapidement Edward. Il chassa cette pensée aussi vite qu'elle était arrivée. Il avait déjà remarqué que Bella sentait bon, même très bon de loin, mais de près, ça devenait insupportable, il en avait des envies meurtrières. Son sang. Il le lui fallait. Son arôme... si bon. Non. Il devait se contrôler. Se contrôler... Il n'avait pas chassé depuis longtemps, si bien qu'il n'était pas immunisé. L'odeur était si forte... Lorsque Bella s'assit sur son tabouret, au suplice, Edward contracta sa main et ses yeux devinrent d'un noir d'encre. Il... devait...se... contrôler ! Bella fit tomber son stylo vers lui, ce qui l'exaspéra. Il l'entendit lui parler, mais ne réussit pas à placer un mot, de peur de craquer. Lorsqu'elle plongea sous le bureau, il écarta son tabouret sans bruit le plus possible afin de ne pas sentir son odeur. C'était si bon... Et si il lui proposait d'aller dans le couloir ? Elle accepterait, et il pourrait boire son sang sans que personne ne s'en aperçoive sur le moment... Ce ne serait peut-être pas discret... Non ! Il devait se contrôler. Que dirait Carlisle s'il le voyait ? Il comprit maintenant les paroles d'Alice. Seulement de nombreux stratagèmes pour avoir Bella se mettaient en place dans sa tête, et il avait du mal à les combattre... Bella se releva enfin, avec son stylo. Edward resta à l'écart, son poing devenant encore plus blanc que d'ordinaire tellement il était contracté. Il regarda Bella d'un regard noir... terrifiant. Il ne fallait pas qu'il la tue. Il détourna son regard, essayant de prendre des notes sans faire attention à sa voisine. Il n'y arriva qu'à moitié. Il prit des notes en faisant attention à sa voisine. Le moindre faux pas de celle-ci lui serait fatal. Edward remarqua que son livre, oublié dans son sac lui serait fort utile. Grâce à un effort de volonté surhumain, il arriva à l'attraper sans mordre Bella au passage. Il oublia de se maitriser et alla un peu plus vite que la normale, et faillit tuer son livre en tournant les pages. Bien entendu, il ne faisait aucun bruit. Lorsqu'il jeta un coup d'oeil à sa voisine, il vit qu'elle évitait de le regarder d'un air terrifié. « Mais pourquoi ne puis-je lire ses pensées ?! Pourquoi sent-elle si bon ?! »

« Il est terriblement beau, mais semble déjà me détester », pensa Bella. Regrets. C’était déjà si dur d’être seule et nouvelle mais si le voisin se mettait à l’ignorer, ce serait pire que tout. Cette place était finalement celle du condamné. Pourquoi Edward Cullen était-il aussi blanc ? Aussi peu humain ? La jeune femme finirait par devenir folle. Elle devait parler, à quelqu’un. Soupirant et tournant ses yeux marron vers son voisin, Bella tenta une approche. Ridicule. Elle s’était juste raclée la gorge mais cela avait fait un bruit d’enfer. Quelques têtes se retournèrent, la nouvelle se tassa sur son tabouret. « Bonjour, je m’appelle Isabella Swan. Appelle-moi Bella ». Première tentative. C’était si stupide ! Se taire était la solution adéquate pour le moment. Perdue dans ses pensées, la jeune femme ne remarqua même pas son professeur arriver vers elle. C’est en levant les yeux qu’elle sursauta, et qu’elle fit à nouveau tomber son stylo. Edward allait la prendre pour une idiote profonde. Au pire, qu’est-ce que ça changerait ? Reportant son attention sur son professeur, c’est avec terreur qu’elle remarqua le microscope dans sa main. Expérience s’imposait. Le premier jour. Se mordant la lèvre inférieure, Bella attrapa l’engin. Heureusement pour elle, il fallait qu’elle remplisse quelques papiers. Sauvée, elle n’aurait pas à travailler avec ce Cullen. Et sans le savoir, elle venait de se sauver la vie. Se levant doucement, elle se dirigea vers le bureau de l’enseignant, sous les regards de ses camarades. Elle espérait de tout cœur ne pas devoir se présenter à tous. Bref, plusieurs minutes passèrent, assez pour qu’Edward termine son expérience. Tant mieux. Quant à la jeune femme, elle eut également finit plus vite qu’elle ne l’aurait pensé. Les formalités de ce genre n’avait jamais été son fort. « Profession du père. De la mère. Adresse. Numéro de téléphone en cas d’accident ». Ah, cette dernière information serait la bienvenue, Bella en était certaine. Avec la chance que cette dernière avait, elle se blesserait avant la fin de la journée, et si tout allait bien, en présence des Cullen. Comme ça, toute la famille pourrait se régaler de son sang. Hum, délicieux. Evidemment, la jeune femme ignorait encore ces détails croustillants. Mais elle apprendrait tout cela bien vite.
Retournant à sa paillasse, Bella ignora royalement Edward. Celui-ci avait même ramassé le stylo qui était tombé tout à l’heure, à l’arrivée du professeur. Un merci aurait été approprié mais déplacé. Ne pas lui parler. Ne pas penser à lui. C’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Se concentrant à nouveau sur sa feuille, Bella jeta un seul petit regard en direction de la main de son voisin. Toujours serrée, plus pâle que jamais. C’était si étrange. Qu’avait-il ? La nouvelle l’effrayait ? Lui qui semblait si sûr de lui, si mûre. Quel âge avait-il au juste ? Dix-sept ans, peut être ? Mon Dieu, il était si beau. Pure. Un vrai calvaire. « Tais-toi », pensa la jeune femme. Mais rien à faire, Edward était bel et bien présent dans son esprit. Et pauvre d’elle, Bella ne se doutait pas qu’il y serait toujours, à partir d’aujourd’hui.

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Edward, concentré afin de ne pas succomber à ses instints qui le poussaient à tuer Bella, entendit tout de même et clairement la phrase de présentation qu'elle avait prononcée. Isabella Swan, Bella. Il savait déjà, mais préféra . Il avait peur de se trahir, peut-être. Il ne devait pas la tuer. A ce moment même, il en voualit à cette jeune inconnue. A Bella. De sentir aussi bon. D'avoir un parfum si irrésistible. Il savait pertinamment qu'elle n'y pouvait rien, mais c'était comme ça. Il reverrait son jugement un autre jour. Jusqu'à la fin de l'année, il faudrait qu'il l'évite un maximum. Faire déplacer son cours de bio serait alors une bonne idée. Bella fit de nouveau tomber son stylo. Si jamais elle se baissait encore une fois pour le ramasser, il aurait du mal à ne pas la blesser, cette fois. Il jeta un coup d'oeil à cette dernière, rouge écrevisse, qui n'osait faire un geste. Tant mieux. Le moindre faux pas lui serait fatal...
Le prof finit par amener les miscroscopes, et Bella alla vers le professeur remplir les papiers. Edward, une fois Bella éloignée, put respirer à peu près tranquillement. Il s'occupa des expériences très rapidement, remplissant le policopié de sa belle écriture soignée. Il avait déjà fait cette expérience des millions de fois, et ne regardait dans le microscope que pour la forme. Une fois qu'il eut finit - au bout de cinq minutes - il eut le loisir de penser tranquillement, mais activement. La première chose qu'il fit fut de ramasser le stylo que Bella avait fait tomber et de le mettre vers ses affaires. Après tout, ce n'était pas réellement de sa faute si son odeur était comme cela. Néanmoins, Edward devrait faire attention. S'isoler, quelques temps peut-être ? Ou du moins, chasser suffisamment pour se permettre de cotoyer Bella, du moins en classe. Il était tout à fait hors de question d'avoir une relation avec un humain, c'était impensable. Premièrement, il aurait peur de ne pas se contrôler. Deuxièmement, il ne pouvait pas révéler ses secrets. Et troisièmement... et bien, qui se souciait de lui ? LA réponse lui vint clairement à l'esprit avant même qu'il ai pu y réfléchir. Bella... elle avait l'air differente. Mais il n'en savait que trop rien, peut-être pensait-il juste cela à cause de son odeur ? De ses pensées qu'il ne pouvait lire ? Il n'en avait aucune idée.
Bella revint à sa place, et, bien que son regard soit moins dur, il contracta de nouveau son poing afin de se maitriser. Il avait avancé la feuille d'expériences vers Bella afin qu'elle puisse en prendre note. Il regarda sa montre. Il restait encore quinze minutes de cours, dont au moins dix pour que les autres terminent leurs expériences. Pendant ce temps, il observa Bella, qui semblait perdue dans ses pensées, légèrement... mal à l'aise. Oui, c'était le mot. Avec un voisin comme lui, cela semblait compréhensible... Il jeta un coup d'oeil par la fenêtre. De la pluie, toujours de la pluie et encore de la pluie. La chaussée risquait d'être glissante tout à l'heure. Il poussa un léger soupir. Il était possible qu'il y ait du soleil, mais Alice n'en était pas sure. Il n'aurait donc pas à se cacher. Il se retourna, regardant devant lui, crispé. Il aurait voulut ne plus respirer, mais si quelqu'un s'était apperçut qu'il vivait sans respirer, cela aurait dévoilé sa vraie nature. Il essaya donc de respirer le moins possible. Il se tourna légèrement vers sa voisine, et vit qu'elle n'avait pas l'air très enchantée par la pluie...

Ce ne fut qu’au bout d’un certain moment que Bella s’aperçut que son voisin lui avait laissé les notes de l’expérience. Gentil à lui. Se tournant légèrement vers ce dernier, c’est avec délicatesse que la jeune femme saisit le polycopié, une fois certaine de pouvoir regarder. Les dix minutes qui suivirent servirent à examiner attentivement les feuilles données par Edward. Le garçon écrivait bien et pour une fois, Bella pouvait relire avec facilité les notes d’un de ses camarades. Après avoir recopié l’intégralité (ou presque) des feuilles, la jeune femme reposa les notes du beau Cullen, au milieu de la table. Inutile d’essayer de lui parler. Il était clair qu’il n’en avait pas envie. Mais il semblait s’être légèrement détendu. Ou pas. Mais ses traits parfaits n’étaient plus aussi durs et effrayants qu’en début d’heure. Dieu merci. Bella était légèrement, bon d’accord énormément (!) impressionnée par son voisin. Il avait tout d’un ange, comme tous les membres de sa famille. Etaient-ils humains ? C’était un peu invraisemblable. Tous adoptés et si similaires. Etrange, très étrange.
Bella regarda à présent sa montre, il restait peu de temps, avant la fin du cours. Il fallait qu’elle profite d’Edward, un tout petit peu. Lorsque la jeune femme tourna les yeux vers cet être merveilleux, c’est avec étonnement qu’elle remarqua que son voisin la regardait avec intensité. Cela la fit rougir, comme à son habitude. Si seulement elle avait pu arrêter d’être aussi mal à l’aise quelques instants. C’était assez embêtant, comme situation. Qu’avait-elle ? Sûrement quelque chose qui ne fonctionnait pas. Ou alors, comme les autres, Edward trouvait Bella un peu farfelue. Elle l’avait toujours été. Tellement à part, différente. Et elle le savait, le pire. Peut-il avoir vérité plus ennuyeuse ? La jeune Swan soupira. Tournant les yeux vers la fenêtre, cette dernière s’aperçut qu’il pleuvait à nouveau. Etonnant ? Non, pas vraiment. Forks était une ville très particulière. Le soleil de Phoenix manquait tellement à la jeune femme. Cette pluie la rendait malade. Et seule, qui plus est, elle n’avait rien à faire de ses journées. Si seulement Bella avait pu se douter que les Cullen, quant à eux, étaient ravis du mauvais temps. Les vampires, bien différents des légendes, n’aimaient pas le soleil, qui les révélaient à la terre entière. Non, ces êtres ne fondaient pas sur place, lorsqu’un rayon les traversait. Mais leur peau brillait de mille éclats. Un spectacle que Bella pourrait admirer, d’ici peu. Et un jour, qui sait, sa peau ferait de même, Alice Cullen l’avait prédit.
DRIING. Fin des cours. Tout le monde se rua vers la sortie, Edward en premier. En passant vers le bureau du professeur, Bella entendit ce dernier lui conseiller de se rendre au secrétariat, pour régler les papiers administratifs une bonne fois pour toute. Ne l’avait-elle pas déjà fait ? Tant pis, elle s’y rendrait immédiatement. Tout en traînant dans les couloirs, ce n'est qu'au bout de quelques minutes que la jeune femme retrouva son chemin. Et miracle (ou pas), Edward Cullen était également présent, au secrétariat. Simple coïncidence ? Hum, mystère à élucider.

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La sonnerie retentit anfin. Edward rangea ses affaires rapidement, mais pas trop non plus, de peur de se trahir, et sortit enfin. De l'air. Il inspira profondément, les idées enfin claires. Néanmoins, le souvenir de Bella persistait dans sa pensée. Qui était-elle ?
Il se dirigea à grand pas vers le secrétariat. Il lui était impossible de fréquenter Bella, même pendant une heure de cours. Impossible et trop dangereux. Pour elle, comme pour lui. Arrivant enfin devant le secrétariat (vide), il s'avança vers le bureau.

« Bonjour, Edward. Que puis-je faire pour toi ? » minauda-t-elle devant lui.
« Bonjour. Je voudrais savoir s'il était possible de déplacer mon cours de biologie... » répondit-il de façon charmeuse. Il ne se rendait bien évidemment pas compte de l'effet qu'il produisait sur les humains. La secrétaire le fixa une demi seconde, avant de se reprendre.
« Je vais regarder sur mon ordinateur... Un problème avec le professeur ? »
« Non, c'est à caractère personnel. »
« Je suis désolée, Edward, je crains ne rien pouvoir faire pour toi. Ton emploi du temps est complet ... »
« En êtes-vous sure ? »

Un courrant d'air ballaya la pièce, apportant une odeur qu'il aurait reconnue entre mille. Il tourna lentement la tête, les yeux plus noirs que jamais. Bella. Bien évidemment. Ils écahngèrent un regard fugace, puis Edward se retourna vers la secrétaire, reprenant son visage d'ange, tentant de se contrôler.

« Oui, je suis désolée, Edward. »
« Bon, et bien tant pis. Merci quand même, Mademoiselle. »
« Il n'y a pas de quoi ... »

Edward se détourna, croisant à nouveau le regard de Bella. Il était assez curieux mais triste. Pourquoi sentait-elle aussi bon ? Pourquoi les pensées de Bella lui étaient-elles inaccessibles ? Il se détourna finalement, et rentra dans sa voiture, une volvo. Les autres n'arriveraient que dans une heure, il avait donc tout son temps pour réfléchir. Il inséra un disque - son préféré - dans le lecteur, et posa sa tête sur l'appui-tête. Il ferma les yeux, et se massa les tempes, avant de laisser retomber ses mains. Qui était donc cette Bella Swan ?
Ce qu'Edward n'avait en revanche pas remarqué, c'était que la voiture de Bella, était garée juste à côté de sa volvo...

Bella ne put entendre que quelques mots de la conversation. Edward semblait parler d’une voix douce mais à peine audible, ce qui obligeait la secrétaire à se pencher vers lui. Cela n’avait pas l’air de déranger cette dernière. Dieu, ce Cullen faisait-il tomber une à une toutes les femmes de cet établissement ? A en croire la réputation, effectivement. Mais il avait de quoi, il était si séduisant. Comme les autres membres de sa ravissante famille. Jasper, Alice, Emmett et Rosalie. Oh, Rosalie Hale. Si puissante, si terrible. Elle faisait frissonner Bella ; et de peur. Bref, se concentrant sur les mots qu’elle pouvait saisir, Bella se figea. « Oui, je suis désolée, Edward ». Et elle semblait réellement l’être, la pauvre. C’était comme refuser quelque chose à Dieu, apparemment. « Bon, et bien tant pis. Merci quand même, Mademoiselle ». Quant à lui, c’est sur un ton un peu plus sec qu’à l’ordinaire qu’il répondit. Profondémment vexé ? Impossible d’en savoir plus. Après tout (ironie du sort), Bella ne lisait pas dans les pensées. « Il n'y a pas de quoi ... ». C’est en soupirant que la secrétaire laissa filer Edward Cullen. Le jeune homme passa près de Bella, mais à distance raisonnable. Regard noir, évidemment. Levant les yeux au ciel et prenant soin de ne pas porter attention à ce jugement, Bella avança vers le bureau. Entendant la porte se refermer avec dureté, la jeune femme sursauta. Se raclant la gorge, la femme qu’elle avait en face d’elle daigna enfin lever les yeux. Pas trop tôt.

« C’est pour quoi ? », demanda-t-elle.
« Isabella Swan. Je suis arrivée il y a peu ».
« Oh oui. C’est encore pour les formalités, j’imagine ? ».
« Mon professeur de biologie qui m’envoie ».
« Etrange », répondit la secrétaire, à voix haute. « Tu es dans la même classe qu’Edward Cullen ? Il venait justement changer les horaires de ce même cours. Problèmes personnels ou je ne sais quoi » , rajouta-t-elle plus bas.

Vraiment ? Tant mieux pour lui. Bella était furieuse. C’était sa faute, sans aucun doute. Alors Edward la détestait. Bien. A l’avenir, la jeune femme ferait tout pour l’ignorer au plus haut point. C’était stupide, ils ne se connaissaient même pas. Après avoir rempli les papiers nécessaires au bon déroulement de ses études, Bella sortit du bureau. Elle se rendit doucement vers le parking. Sa belle voiture rouge l’attendait, comme chaque jour. Alors qu’elle montait et s’installait côté conducteur, la jeune femme tourna légèrement la tête. Horreur ! Edward Cullen était juste à côté. Dans sa belle Volvo. Pâle comme un linge, la jeune femme mis le contact. Bien sûr, la voiture calla pour ne plus redémarrer ensuite. C’est ainsi, en quelque sorte, que tout commença.

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Edward ouvrit brusquement les yeux. Il avait entendu une porte claquer, une voiture démarrer, puis caler. Tournant vivement la tête vers la voiture d'à côté, il découvrit avec surprise Bella Swan. La paroi de leurs deux voitures le protégeant de son odeur, il put la contempler sans crainte de la tuer. Ses yeux exprimaient alors de la curiosité et de l'intérêt, nul animosité à son égard. Sa peau était blanche (moins que la sienne, mais quand même), elle avait de grands yeux noisette, encadrés par de beaux cheveux bruns, et une fine bouche. Elle avait l'air toute fine, facilement cassable et légèrement maladroite, ce qui lui faisait beaucoup de charme. « Nous pourrions être amis, si je n'avais pas envie de la tuer dès que je la sentais. » pensa-t-il furtivement. Ce qui était vrai. Seulement il ne pouvait arrêter son odeur. Il devrait chasser plus que nécessaire, désormais, s'il devait supporter son odeur durant le cours de bio. Edward sourit à cette pensée. Il n'était pas sur de pouvoir la supporter, même s'il chassait plus que d'habitude, mais il pouvait toujours essayer. Il avait tant envie de la connaitre, et pourtant cela lui était impossible. Gros dilemne. Sans s'en rendre compte, un sourire naquit sur les lèvres d'Edward, alors qu'il songeait à Bella.
Chassant ses pensées, il vit que Bella le regardait, curieuse. Elle avait cessé de reculer, et coupé le moteur. Etrange. C'était bien la première fois qu'une humaine n'avait pas peur de lui. Il ne savait plus trop quoi penser. Ce qu'il devait faire. Sa priorité était tout d'abord d'aller chasser, afin d'éviter de faire un carnage. Il devrait ensuite aviser... Peut-être que s'il allait chasser maintenant, et que les autres le rejoignaient plus tard, il pourrait fréquenter Bella le lendemain ? Possible. Mais il devait d'abord se rassasier. Il n'avait aucune envie de réduire le beau visage de Bella en miettes.
Alice verrait surement ce qu'il allait faire, ainsi, pas besoin de mettre de mot pour leur dire de le rejoindre. Il sortit de sa voiture, laissant les clés à la place cachée habituelle, puis se dirigea à pied, marchant à bonne allure (mais pas trop vite non plus, à son grand dam) en direction de la sortie. Une fois qu'il serait seul, il pourrait courir afin d'aller se rassasier. En espérant que Bella ne le suive pas et ne soit pas dans les parrages...

« Ne fais pas ça. Démarre ! », pensa Bella. Sa voiture n’avait jamais eu aucun problème depuis que la jeune femme était arrivée ; Edward Cullen ne serait pas responsable d’un quelconque souci. Ce n’était pas possible. Folle de rage, la jeune femme posa ses deux mains sur le volant. Bon, il fallait simplement qu’elle se calme. Impossible. L’être le plus parfait de la terre se trouvait à deux vitres de là. Bella enfouit sa tête entre ses mains. Allez, un simple coup de fil à Charlie. Il passerait la chercher, ils appelleraient tous deux un réparateur et le tour serait joué. Mais appeler comment, enfin ? La nouvelle n’avait pas de portable. Pour une fois que cela était utile. Elle aurait du écouter sa mère. Non, cette dernière n’aurait cessé de l’embêter. Chaque jour. Soupirant, Bella releva la tête ; il était temps de prendre une décision. Edward n’était plus dans sa Volvo. Où diable, était-il allé ? « Oh, Bella, ce n’est pas le moment de s’en soucier, voyons … ». Tout à fait raison. La jeune femme décida de sortir de sa pauvre voiture. Elle rentrerait à pieds, aujourd’hui. Saisissant son sac, Bella ouvrit la portière et sauta à l’extérieur. Il pleuvinait. Comme toujours, pourquoi s’en plaindre désormais ? Refermant doucement la voiture, la jeune femme soupira à nouveau. Vraiment pas son jour. Elle partit en direction de la sortie du parking. Pas la peine d’attendre un bus, ceux-là venaient de partir. La maison était loin, cela la ferait profiter. Mais de quoi ? Du temps ? De l’air frais ? Va pour cela. Regardant droit devant elle, Bella aperçut Edward, à quelques mètres d’elle. Oubliant de respirer, la jeune femme s’arrêta net dans sa marche. Non de non. Se suivaient-ils ? Cependant, ce que miss Swan n’avait pas prévu arriva. Il ne suffisait pas que tous les malheurs du monde lui tombent dessus. Non, il avait fallu qu’idiote comme elle était, elle se soit arrêtée en plein milieu de la route. Le temps de réagir, trop tard. Entendant un énorme coup de klaxon, Bella sortit de sa rêverie. Bon Dieu, que fichait-elle sur la route ? Il pleuvait de plus en plus fort. Et un camion fonçait droit sur elle. Si la jeune femme se souvenait parfaitement de ses cours de physique, elle savait donc que la distance de freinage, par temps de pluie, était multipliée par deux. Dans tous les cas, elle était fichue. Pourquoi ne pas sauter sur le côté ? Impossible, tétanisée. Quelle fin idiote. D’abord les voitures, puis le sang puis maintenant, un camion. Bella ferma les yeux. Comme si cela allait atténuer le mal. Seulement, miraculeusement, alors que l’engin aurait dû la percuter, miss Swan se sentit vaciller sur le côté. Quelqu’un (ou quelque chose) la serrait fermement. Etait-ce un rêve ? Le paradis ? Etait-elle morte ? N’osant pas ouvrir les yeux, Bella cessa de respirer, pour la deuxième fois en moins de cinq minutes.

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Lorsqu'Edward s'apprétait à courir, il entendit un bruit très léger derrière lui. Des bruits de pas. Il reconnut aussitôt l'odeur de Bella. Ainsi, elle n'avait pas dû réussir à démarrer sa voiture. Cette jeune humaine n'avait vraiment pas de chance pour son premier jour. Il se remit donc à marcher d'un pas normal mais assez rapide, se maudissant intérieurement de n'avoir commencé à courir plus tôt. Tout à coup, il n'entendit plus de bruit. Bella avait sans doute arrêté de marcher, ce qui était plutôt étrange. Peut-être l'avait-elle apperçu... Il se retourna en même temps qu'un coup de klaxon retentit. Isabella Swan était en plein milieu de la chaussée glissante, et un camion allait lui rentrer dedans d'un minute à l'autre. « Non... pas elle. » fut sa pensée immédiate. Il se rua vers Bella, la prit plus ou moins dans ses bras pour la poser par terre, pendant qu'il repoussait le camion avec ses mains, qu'il le soulevait et le reposait en douceur. Ce fut assez simple pour lui, grâce à sa rapidité et sa force surhumaine. Le bruit ayant attiré du monde, il ne put néanmoins se permettre de dégager le camion qui était désormais au dessus d'eux. Bella ayant fermé les yeux, il prit son pouls à l'aide de ses doigts frais, et elle ouvrit de suite les yeux. Elle était donc en vie, et ne saignait pas, ce qui était très pratique à Edward. D'une voix légèrement inquiète -mais soulagée-, il demanda :

« Bella, tu vas bien ? »

Il espérait que sa tête n'avait pas tapé trop fort lorsqu'il l'avait couchée à terre afin qu'elle ne finisse pas sous les roues. Du moins, écrasée, car ils étaient bel et bien sous le camion à attendre qu'on les dégage. Ce qui embêtait également Edward était qu'elle pouvait désormais deviner sa vraie nature. Si elle l'avait vu au loin, elle devrait savoir que personne ne peut courir aussi vite, et encore moins soulever un camion... Etant donné qu'elle avait eu les yeux fermés quelques secondes, elle pourrait ne rien avoir vu du tout. Bref, il verrait quand elle demanderait des explications... En revanche, affronter sa famille serait plus dur. Il ne pourrait certainement pas leur avouer que sa première pensée fut « Non... pas elle ». Il devait trouver des arguments, et vite. Le fait que si son sang s'était versé sur la chaussée, il aurait montré sa vraie nature à tous serait l'argument idéal. D'autant plus qu'il était vrai. Il eu une pensée furtive pour Alice, qui avait dû se faire un sang d'encre, quelques secondes plus tôt quand elle avait vu la scène... Sortant de ses pensées, il regarda de nouveau Bella, soucieux de savoir si elle allait réellement bien. Après tout, elle avait faillit se faire renverser par un camion, ce n'était pas rien...

Jusque là, Bella avait fermé ses paupières. Elle préférait ignorer la vérité. Elle devait être morte, car elle ne ressentait plus rien. Pas une seule douleur. Oh, son père serait furieux. Elle lui manquerait. Renée aussi, serait anéantit. Mais elle n’avait pas fait attention. Murmurant un bref « dommage », la jeune femme soupira. Et d’un coup, elle entendit une voix masculine, puis des bras qui la secouait. Des murmures alentours, également. Que s’était-il réellement passé ? Bon, il fallait affronter. Ouvrant une paupière, puis l’autre, Bella retînt un cri. Pas de douleur, non, mais de peur. Il était là, penché au dessus d’elle, à la contempler. Edward Cullen la tenait de ses bras froids. Lorsqu’il avait touché son poignet, pour tenter de sentir un pouls, Bella s’était dit que le paradis était gelé. Rien de ce qu’on disait dans la Bible ne semblait vrai. Mais à présent, elle savait. Elle n’avait pas atteint le royaume de Dieu, c’était l’enfer dans lequel elle était arrivée. Froid, triste. Cela y ressemblait beaucoup. Mais que faisait l’ange dans ce lieu si horrible ? Un problème. Non, mieux encore. Elle rêvait. Soupirant, la jeune femme murmura encore quelques mots. « Réveille-toi », « Où suis-je tombée ? », « Que fait-il ici ? ». Questions sans réponses. Ou presque. Et puis enfin, la douleur. A la tête, au bras, partout. Son corps n’était plus qu’une épave. Heureusement, elle ne saignait pas. Sinon, elle serait vraiment morte. Et dans d’atroces souffrances. Rappelons que l’être qui la soutenait était un vampire, une créature adepte de sang. Et ce vampire précisément, raffolait de son sang. Le sien, et celui de personne d’autre. Quelle chance ! Il fallait toujours qu’elle se mette dans des situations gênantes. Toussotant, Bella bougea le bras. Sa tête était lourde, si lourde. Elle voulait dormir, mais cette vision l’en empêchait. Cette créature était si monstrueusement belle. Elle ne pouvait fermer les paupières. Tendant son bras douloureux vers Edward, elle caressa d’un geste lent, son visage. Son front, ses yeux, ses joues et sa bouche. Gestes interdits. Mais elle ne savait plus ce qu’elle faisait. Plissant les yeux, Bella soupira réellement, cette fois. Elle souhaitait parler, mais elle allait rompre cet instant magique. Tant pis, la douleur se faisait de plus en plus grande.

« Je … Ma tête. Un coup. Camion. »

Des mots, les uns à côtés des autres, qui ne voulaient rien dire. Mais elle voulait savoir. Soudain, elle se rappela. Elle avait vu Edward, si prêt d’elle qu’elle s’était immobilisée. Au mauvais endroit, bien entendu. Et le camion avait failli la tuer. Et désormais, elle était tombée dans les bras de l’être le plus merveilleux de cette terre. Comment ? Personne ne le savait. Personne, sauf elle. Evident qu’en si peu de temps, la beau Cullen n’aurait pu secourir Bella. Courir, l’attraper, la protéger. Non, impossible. Quel était son secret ? Oh, il n’était pas humain. Il semblait si proche de superman, tout d’un coup. « Oh, tu divague ! ». La conscience avait parlé. Et elle avait raison. Mais justement, la curiosité l’emportait. L’envie de savoir, de comprendre. Se relevant d’un seul coup, Bella sentit les bras d’Edward l’encercler, l’interdisant un seul mouvement. Se débattant, la jeune femme hurla presque (bien sûr, trop sonnée, cela ressemblait plus à des murmures).

« Comment ? Tu étais si loin ! Tu ne peux pas m’avoir secouru si vite ! »

Le temps de comprendre. Non, elle ne pouvait pas. Les yeux d’Edward, noirs comme le charbon, trahissait une peur nouvelle. Avait-elle compris quelque chose ? Ne lâchant pas l’ange des yeux, Bella entendit des voix. Celle du chauffeur, apparemment, puis celle d’Edward, assurant que tout allait bien. Se sentant voler d’un seul coup, la jeune femme eut la migraine. Saisissant son sauveur par le col de la veste, elle l’entraîna près d’elle. Ils semblaient se toucher, presque.

« Je ne me sens pas très bien … »

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Edward regardait Bella d'un air soucieux. Elle avait dû mal à reprendre ses esprits. Lorsqu'elle se réveilla réellement, elle passa ses doigts sur le visage d'Edward, ce qui provoqua un flot de sensations plus étranges les unes que les autres chez ce dernier, qui tenta de les analyser. Le premier fut un élan violent de, de... d'envie irrésistible ? De soif. Pour le sang de Bella, sang si proche de lui. Le deuxième fut lié au premier. La peur. Peur de ce qu'il pourrait faire, de ce qu'il pourrait lui faire. Le troisième était plus nouveau. Plus étrange également... Un élan de douceur, de bonheur. De quiétude. Le fait qu'il pourrait passer les reste de sa longue vie avec Bella. A cette idée, il sourit à Bella, puis reprit vite ses esprits lorsqu'il vit qu'elle avait l'air de souffrir. Réellement. Ce qui ne l'étonnait pas beaucoup, Isabella Swan ayant l'air... d'une poupée de porcelaine. Une poupée si fragile, qu'elle serait capable en un rien de temps. Un mouvement non contrôlé, et elle ne serait plus là. Edward chassa cette idée aussi vite qu'elle était arrivée, un sourire triste aux lèvres. « Je … Ma tête. Un coup. Camion. ». Des mots qui, sans le contexte, ne signifiaient rien. Mais Edward avait compris, fort heureusement pour Bella. Il tenta, avec des paroles apaisantes, de la calmer, afin qu'elle reste tranquille le temps que quelqu'un vienne les chercher. Un secouriste arriva, et parla à Edward...

« Vous êtes blessés ? »
« Je crains que Bella soit blessée à la tête, ...et un peu partout. » dit-il en jetant un coup d'oeil inquiet à Bella, qu'il tenait dans ses bras.
« Et vous ? »
« Je n'ai rien. »
« Bien. Ne bougez pas, on va vous faire sortir de là le plus vite possible. »

Comment auraient-ils pu bouger de toute manière ? Ah, si. Bella avait trouvé. Mais Edward la serra dans l'étau de ses bras, le temps qu'ils essayent de dégager le camion. Le camion commençait à se dégager, quand il entendit un murmure faible, qui sonna comme un hurlement à ses oreilles. « Comment ? Tu étais si loin ! Tu ne peux pas m’avoir secouru si vite ! ». Un sentiment de peur envahit Edward. Elle allait deviner. C'était obligé... Mais elle ne pouvait pas. Il ne pouvait lui dévoiler. Ils échangèrent un long regard, mais Edward ne répondit pas.
« Je ne me sens pas très bien … » Ils étaient proches désormais. Bella l'avait attiré vers elle afin qu'il l'entende bien. Du moins, c'était ce qu'il pensait. Edward cessa de respirer, tant pis pour les apparences. L'odeur de la gorge de Bella était si forte qu'il aurait pu la tuer, s'il ne s'était pas contrôlé. Il se rapprocha encore un peu, murmurant d'une voix mélodieuse à son oreille.

« Ne t'inquiète pas, Bella. Ils vont te sortir de là d'une minute à l'autre. Ne t'inquiète pas. »

Le camion se dégagea enfin, et tous les bruits de l'extérieur revinrent, ce qui ne manqua pas d'accentuer la migraine de Bella, nota Edward. Des civières de l'hôpital arrivèrent, et Edward porta Bella sur la sienne. On lui mit tout ce qu'il fallait afin qu'elle reste en place. Edward refusa de monter sur sa civière, et voulut s'écarter pour laisser passer quand il vit que Bella lui tenait la main, l'air inquiète et supliant.

« Je peux monter avec vous ? »

L'ambulancier hocha la tête, et ils grimpèrent dans le camion, Edward tenant toujours la main de Bella sous le regard héberlué des autres. Il apperçut également Emmett, Alice, Rosalie et Jasper qui le regardaient d'un air... indescriptible. Leur émotions étaient differentes. Il n'eut cependant pas le temps de les analyser, car les portes du camion se fermaient. Edward tenait toujours la main de Bella. Il s'approcha d'elle.

« Tout va bien se passer... »

« Ma tête, j’aurais eu mieux fait de mourir ». Idiote. Le mal était supportable mais Bella détestait ne rien faire. Être impuissante. C’était plus terrible que jamais. Heureusement, Edward était près d’elle. Ils ne se connaissaient pourtant pas. Quelle étrange sensation, celle de l’avoir toujours eu dans sa vie. Quelques voix s’élevèrent. Un homme, tout d’abord, certainement un secouriste. « Vous êtes blessés ? ». Etrange question. Deux adolescents étaient passés sous un camion, après tout. Enfin, un ténor merveilleux. Le mal de Bella s’estompa. La jeune femme focalisa ses pensées sur cette voix, qui se voulait tellement rassurante, puissante, belle. La nouvelle aurait tout donné pour l’entendre pour toujours. « Je crains que Bella soit blessée à la tête, ...et un peu partout ». Non, tout se calmait. Ou presque. Lorsqu’il parlait, Bella ne ressentait plus rien. Il avait comme un pouvoir de guérison. « Et vous ? », demanda l’homme qui avait élevé la voix en premier. « Je n'ai rien », assura Edward. Comment ? Impossible. Il aurait du mourir, comme Bella. Mais rien, il n’avait aucune égratignure. Insensé. Qui était-il ? « Bien. Ne bougez pas, on va vous faire sortir de là le plus vite possible ». Elan de peur. La jeune femme désirait plus que tout rester près d’Edward. Lui, qui semblait si indispensable à sa vie, désormais. C’était fou, irraisonnable. Des bruits, le camion qui se recule sans doute. Une lumière aveuglante. Celle du soleil à travers la couche de nuage. L’envie de vomir qui revient. Bella regarda Edward. Oh, comme il était beau. Ne plus le quitter. Jamais. Elle ne devait plus être séparée de lui. La merveilleuse voix s’éleva à nouveau. « Ne t'inquiète pas, Bella. Ils vont te sortir de là d'une minute à l'autre. Ne t'inquiète pas ». Non, elle n’était pas inquiète. Elle était si bien, au frais. Dans ses bras. Et tout s’arrêta. Des brancardiers arrivèrent pour la séparer de cet être si magnifique. Une envie de hurler au monde entier qu’elle ne souhaitait pas. Lorsqu’Edward la déposa doucement sur son brancard, Bella lui saisit la main.

« Pitié, reste ».

Un sourire, le sien. Le plus beau de la terre. Là, elle était au paradis. Avec son ange. « Je peux monter avec vous ? ». Oh, il voulait. Parfait ! Bella lui sourit, ce qui lui arracha une grimace de douleur. Elle n’avait rien de cassé, c’était certain, mais elle était sonnée. La jeune femme ne pu donc apercevoir le reste des Cullen. Elle serait morte de honte, sinon. Eux qui la détestaient tant. Tous ces regards l’épuisaient. Mais une voix, encore une fois, celle qu’elle préférait au monde, lui murmura : « Tout va bien se passer... ». Il était rassurant. Bella voulait le croire. Dans un murmure, elle déclara à son tour.

« Je n’en doute pas. Ne t’en va pas, hein ? »

L'ambulance démarra. Le lit sur lequel Bella était allongée bougeait, et la jeune femme décida de fermer ses paupières. Sa main tenait fermement celle d'Edward, froide et si rassurante. Elle ne voulait pas le lâcher. Etrangement, c'est comme si tous deux ne formaient plus qu'un tout. Pourtant, ils venaient de se rencontrer. Vraiment ? Non, c'était tellement beau. Bella voulait que cet instant dure toujours. Mais par pitié, qu'on lui arrange ce mal de tête insupportable.

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Edward surveillait Bella d'un air légèrement inquiet, mais rassurant. Il avait un peu peur qu'elle ait la même réaction que tout à l'heure, voulant subitement se lever.

« Je n’en doute pas. Ne t’en va pas, hein ? »
« Je reste là... De toute façon, je ne pense pas pouvoir aller bien loin si tu me retiens par la main. » dit-il sur un ton joyeux, échappant un petit rire.

Bella tenta de sourire, ce qui lui arracha une grimace. Edward espérait qu'elle n'était pas trop blessée, amochée. Dans ce cas-là, ils devraient la monter au bloc, et il ne pourrait en aucun cas l'accompagner. Mais il faisait confiance à Carlisle, qui exerçait la profession de médecin dans l'hôpital où l'ambulance se dirigeait. Bella fermant les yeux, il discuta à voix basse avec le secouriste le plus proche, de telle sorte que Bella ne puisse entendre ce qu'ils disaient. Il ne tenait pas à ce qu'elle se fasse du soucis pour rien, ce qui n'arrangerait en rien son état actuel.

« Vous pensez que ses blessures sont graves ? » demanda Edward d'une voix teintée d'inquiétude
« A première vue, non. Mais il faudra faire des examens assez longs. Peut-être faudrait-il appeller son père... »
« Je suppose qu'il est déjà au courrant. L'accident ne peut être passé inaperçu aux yeux du chef de police. »

Le secouriste hocha la tête, et regarda par la fenêtre afin de voir où ils en étaient. Ils n'allaient pas tarder à arriver. Edward se retourna vers Bella et se rassit près d'elle. Grâce au flot d'évènements qui était arrivé, il avait été plus ou moins immunisé contre l'odeur de Bella. Mais celle-ci revenait de plein fouet. Après tout, Edward n'avait pas chassé depuis un petit bout de temps. Observant Bella, allongée, les paupières closes, il songea qu'elle était un aimant à danger. Après tout, elle avait faillit mourir aujourd'hui. Et par deux fois. En cours de biologie, et sous les roues d'un camion. Charmant, comme première journée à Forks.
Ils arrivèrent enfin à l'hôpital, et dès que les portes furent ouvertes, on entendit des hurlements.

« Ma fille ! Je veux voir ma fille ! Ah, Bella, te voilà ! »

Edward reconnut tout de suite le chef Swan, qui avait l'air de se faire un sang d'encre pour sa fille. Il eut un élan de compassion pour cet homme. Après tout, Bella était sa fille... et avait faillit mourir. Aussitôt le brancard descendu, le chef Swan s'approcha.

« Bella, Bella ! Tu vas bien ? »

Le chef Swan remarqua que Bella tenait fermement la main d'Edward, ainsi, il l'apostropha :

« Qui êtes-vous ? Laissez moi passer, c'est ma fille ! »

Il tenta de prendre la place d'Edward, néanmoins, ce dernier ne put se dégager, car Bella lui tenait la main. Et il n'aivait aucune envie de l'arracher... Il la regarda d'un air surpris, attendant qu'elle dise ou fasse quelque chose...